Une étude de Dennis Culhane, Cameron Parsell et Maree Petersen, Cost Offsets of Supportive Housing: Evidence for Social Work, publiée conjointement par l’Université de Pennsylvania et de Queensland (Australie) démontre qu’il est gagnant de loger une personne itinérante plutôt que de la laisser dans la rue.

L’étude a été menée auprès de locataires dans un seul site à Brisbane, en Australie, une ville qui compte 1943 personnes sans domicile fixe.

Les chercheurs ont voulu mesurer l’utilisation des services de soutien par les locataires. L’utilisation a été mesurée à deux reprises sur deux ans: la première fois, un an avant de débuter leur vie en logement et la seconde, un an après avoir intégré le logement. Ils ont aussi estimé le coût des services: des visites à l’urgence en passant par le système judiciaire.

Les auteurs ont démontré que les résidents ont utilisé beaucoup moins de services dans la première année de leur vie en logement que lorsqu’ils vivaient dans la rue. Ainsi, en moyenne, chacun des 41 locataires visés par l’étude avaient coûté 48 217$ en santé, justice et services liés à l’itinérance, contre 35 117$ une fois logés.

Les chercheurs soulignent certaines limites à leur étude, notamment que les bénéfices au niveau de la santé, du bien-être, de la participation au marché du travail, des relations familiales, du fait de prendre soin des autres et de la participation sociale n’ont pas été analysés. Le fait d’être interpellé moins souvent pour des offenses criminelles et de moins fréquenter le système judiciaire ajoute aussi à la qualité de vie.