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Le logement : un déterminant majeur de la santé mentale

À l’occasion de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, l’Association canadienne pour la santé mentale – Filiale de Montréal (ACSM-Montréal) et ses partenaires du Réseau montréalais pour le logement autonome destiné aux personnes ayant un problème de santé mentale ont lancé le rapport intitulé: Le logement : un déterminant majeur de la santé mentale. Fruit d’un travail de huit années, ce dernier fait état d’une démarche de consultation qui aura permis de mettre en lumière les conditions favorables à l’accès et à la stabilité résidentielle en logement sur le marché locatif privé pour les personnes ayant un problème de santé mentale.

Quatre enjeux ont été dégagés de l’analyse des résultats. Pour chacun d’entre eux, les auteurs du rapport émettent les recommandations suivantes (extraites du rapport):

L’accessibilité financière

Le coût des loyers excédant la capacité de payer des personnes ayant un problème de santé mentale constitue l’une des barrières majeures à leur accès et leur stabilité résidentielle en logement sur le marché locatif privé. Le Réseau recommande d’améliorer l’accessibilité financière à ce secteur d’habitation, notamment par la création d’un supplément au loyer à la personne.

Le caractère essentiel des services de soutien et/ou de suivi à la personne et à son entourage

Tant les locataires, les locateurs que les organismes insistent sur le caractère primordial des services de soutien et/ou de suivi en santé mentale pour les personnes en logement sur le marché locatif privé. Le Réseau recommande d’assurer la qualité, l’adaptabilité et la fluidité des services afin de favoriser la stabilité résidentielle et la qualité de vie par des expériences positives de location.

La collaboration entre les locataires, intervenants et locateurs

La qualité des liens entre les locataires, intervenants et locateurs (propriétaires immobiliers, gestionnaires d’immeubles et concierges) est une dimension à prendre en compte lorsqu’il est question d’accès et de stabilité résidentielle en logement pour les personnes ayant un problème de santé mentale. Le Réseau recommande que cette collaboration soit améliorée en s’inspirant des meilleures pratiques en matière de partenariat avec les locateurs et les membres de l’entourage.

La stigmatisation et la discrimination vécues par les personnes ayant un problème de santé mentale

Les préjugés associés aux comportements et le doute envers le potentiel de rétablissement des personnes ayant un problème de santé mentale peuvent limiter leur accès et leur stabilité résidentielle en logement sur le marché locatif privé. Le Réseau recommande le développement d’outils et de campagnes de sensibilisation véhiculant des expériences positives de location et de mixité sociale, qui respectent les droits des personnes, afin de lutter contre les préjugés et les stéréotypes.

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